Ce mardi 27 mai, l’Assemblée nationale française a adopté en première lecture un projet de loi instaurant un droit à l’aide à mourir, marquant une avancée majeure dans le débat sur la fin de vie. Le texte a été approuvé par 305 voix contre 199, après plus de cent heures de débats parfois intenses et profondément éthiques.
Le projet de loi prévoit un cadre strict : il s’adresse aux personnes majeures atteintes d’une maladie incurable provoquant des souffrances physiques ou psychologiques jugées « insupportables », et capables d’exprimer une volonté libre et éclairée. Les médecins pourront refuser d’y participer, grâce à une clause de conscience.
Un second texte, consacré au développement des soins palliatifs, a également été voté à l’unanimité, traduisant une volonté d’équilibre entre accompagnement et liberté individuelle.
Ces deux lois constituent des étapes clés de la réforme voulue par Emmanuel Macron, qui souhaite son aboutissement d’ici à 2027. Le Sénat, réputé plus conservateur, examinera les textes à l’automne, avant un second passage devant l’Assemblée.
Porté par des convictions intimes, le débat transcende les clivages partisans. Certains saluent un progrès pour la dignité humaine, tandis que d’autres redoutent des dérives ou des critères trop flous.
A.K.S. / La rédaction






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