Le 3 décembre 2024, la Banque mondiale a publié son rapport annuel sur la dette internationale, révélant que le Sénégal et la Côte d’Ivoire figurent parmi les pays africains les plus endettés. Cette analyse, basée sur le ratio Dette/Revenu national brut (RNB), met en lumière les défis croissants liés au surendettement dans les pays en développement.
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En 2023, ces deux économies d’Afrique de l’Ouest, pourtant considérées comme dynamiques, ont vu leur endettement s’aggraver en raison de la conjoncture économique mondiale et de la hausse des taux d’intérêt internationaux. Le Sénégal et la Côte d’Ivoire, confrontés à des besoins croissants de financement pour des projets d’infrastructures et des programmes sociaux, ont vu leur dette extérieure atteindre des niveaux inquiétants.
La Côte d’Ivoire, moteur économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), pâtit d’un déficit budgétaire accru, amplifié par des investissements massifs dans les infrastructures. De son côté, le Sénégal, avec son ambitieux Plan Sénégal Émergent, continue de mobiliser des emprunts pour financer son développement. Ces stratégies, bien qu’importantes pour la croissance, augmentent la vulnérabilité de ces pays face aux chocs économiques.
La Banque mondiale souligne que le poids de la dette constitue une menace pour la stabilité macroéconomique et pourrait freiner les efforts de développement durable. Elle invite les gouvernements concernés à adopter des politiques budgétaires prudentes et à privilégier les financements à faibles taux d’intérêt.
Face à cette situation, des initiatives internationales pour restructurer la dette des pays en développement semblent plus urgentes que jamais. Toutefois, la responsabilité incombe également aux gouvernements de mieux gérer leurs finances publiques pour éviter un piège de surendettement à long terme.
Wilfrid K./La rédaction