Le camp militaire de Cana vibrait d’une solennité particulière ce mercredi 26 novembre 2025. À l’issue d’une cérémonie aussi codifiée qu’emblématique, le colonel Armel Dégué a officiellement passé le flambeau au lieutenant-colonel Georges Kpovihin, nouveau commandant de l’École nationale des officiers de Toffo, nommé le 18 septembre dernier. Sous le regard attentif du haut commandement militaire, des autorités civiles et de nombreuses têtes couronnées, le chef d’état-major général, le général de division Fructueux Gbaguidi, a prononcé la formule qui scelle toutes les transmissions d’autorité : « Vous reconnaîtrez désormais pour votre chef… ». Quelques instants plus tard, la voix ferme du nouveau commandant lançait son premier ordre : « École nationale des officiers, à mon commandement… », déclenchant applaudissements et salut militaire.
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Derrière cette prise de commandement se dévoile un parcours hors norme. Ancien enfant de troupe, formé au Prytanée militaire de Bembèrèkè avant de rejoindre l’École royale militaire de Belgique, le lieutenant-colonel Kpovihin s’est bâti une carrière forgée au contact du terrain. Instructorat, commandement d’unité, opérations extérieures au Tchad, participation aux forces onusiennes, puis rôle déterminant dans la lutte contre le terrorisme au Bénin : son nom est associé aux moments clés de la défense nationale, de la riposte de 2021 à la reconquête de Kourou-Koualou.
Promu en 2023, décoré de distinctions nationales et internationales, formé sur quatre continents, il incarne une génération d’officiers aguerris aux exigences modernes du commandement. À la tête de l’École nationale des officiers, il hérite d’une mission stratégique : préparer ceux qui porteront demain l’uniforme et la souveraineté du pays. Un défi à la mesure de son parcours, fait de discipline, d’humilité et d’un sens aigu du devoir.
Wilfrid K./La rédaction
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