Le Mali et ses alliés du Burkina Faso et du Niger ont annoncé, dimanche 6 avril 2025, le rappel de leurs ambassadeurs accrédités à Alger, en réaction à la destruction d’un drone malien que Bamako attribue à une action « hostile et préméditée » de l’Algérie.
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Le 1er avril, Alger avait affirmé avoir abattu un drone armé ayant violé son espace aérien. Mais selon les autorités maliennes, l’enquête a révélé que l’aéronef s’est écrasé à 9,5 km au sud de la frontière algérienne, sur le territoire malien, ce qui ne saurait s’expliquer, selon elles, que par des tirs de missiles.
Face à cet acte qualifié « d’agression inédite », Bamako a convoqué l’ambassadeur d’Algérie, annoncé son retrait du Comité d’état-major conjoint (CEMOC) et prévoit de déposer une plainte devant des instances internationales.
Cet incident aggrave une relation déjà tendue entre les deux pays, fragilisée depuis la dénonciation unilatérale, en janvier 2024, par le Mali de l’accord de paix d’Alger, et par des accusations d’« accointances » entre Alger et des groupes armés opérant dans la zone frontalière.
Les trois membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), dirigés par des régimes militaires, poursuivent ainsi leur rupture avec leurs anciens partenaires traditionnels, affirmant de plus en plus leur souveraineté régionale.
A.K.S. / La rédaction