Le Burkina Faso a décidé de restaurer la devise emblématique de Thomas Sankara, « La Patrie ou la Mort, Nous vaincrons », en remplacement de « Unité – Progrès – Justice », adoptée en 1997 sous Blaise Compaoré. Cette modification, proposée par le gouvernement et votée à l’unanimité par les 71 députés du Parlement de transition, marque un retour aux valeurs révolutionnaires de l’ancien président Sankara. Cette nouvelle devise doit encore être validée par le Conseil constitutionnel avant la promulgation finale par le président Ibrahim Traoré.
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Selon le ministre de la Justice, Edasso Rodrique Bayala, ce changement n’est pas simplement symbolique : il vise à agir « sur le subconscient » des Burkinabè pour provoquer une prise de conscience nationale. La devise de Sankara, bien qu’éloignée des textes constitutionnels depuis des décennies, restait omniprésente dans les discours officiels et continue de résonner fortement au sein de la population. Pour le ministre, elle représente un appel au sursaut patriotique en ces temps de défis sécuritaires et économiques.
En plus de ce retour à l’héritage sankariste, le Parlement a également introduit une nouvelle disposition permettant au gouvernement de nouer des alliances fédératives avec d’autres États africains, sans recourir nécessairement à un référendum en cas d’urgence. Cette clause, qui autorise le Parlement à approuver ces accords en période de crise, vise à renforcer la coopération régionale tout en respectant la souveraineté nationale. Cependant, le ministre Bayala a précisé que le référendum restera privilégié hors des situations d’urgence, pour garantir l’implication populaire.
Ces changements reflètent une volonté de renouer avec les idéaux de Sankara, renforçant ainsi le sentiment d’unité et de résilience face aux nombreux défis auxquels le Burkina Faso est confronté aujourd’hui.
W.F.K./La rédaction