L’arrestation d’Alino Faso, de son vrai nom Alain Christophe Traoré, fait grand bruit. Ce cyberactiviste burkinabè, fervent soutien du régime du capitaine Ibrahim Traoré, a été interpellé le 10 janvier alors qu’il se trouvait en Côte d’Ivoire, à Abidjan. Cet événement suscite de vives réactions et pourrait tendre davantage les relations déjà fragiles entre les deux pays voisins.
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Selon son épouse, Alino Faso aurait été « enlevé » par des hommes non identifiés. C’est sur Facebook qu’elle a donné l’alerte dès le lendemain de sa disparition, déclarant qu’elle était sans nouvelles de son mari depuis la veille. Ce terme d’« enlèvement » reflète la tension qui entoure cette affaire. Les autorités ivoiriennes n’ont, pour le moment, pas fourni de déclaration officielle sur les circonstances de cette interpellation, alimentant ainsi les spéculations et les accusations portées par certains proches d’Alino Faso.
Alino Faso est bien connu sur les réseaux sociaux pour ses prises de position en faveur du capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso. Ses publications dénoncent souvent des ingérences extérieures et prônent une souveraineté accrue des pays africains. Ce militantisme numérique, bien que populaire chez une partie de la jeunesse burkinabè, a pu faire de lui une figure controversée hors des frontières du Burkina Faso.
Cette arrestation intervient dans un contexte diplomatique sensible entre Ouagadougou et Abidjan. Les relations entre les deux pays se sont détériorées ces derniers mois, en partie en raison de divergences sur des questions de sécurité et de gouvernance. Cet incident risque d’attiser davantage les tensions, notamment si les partisans d’Alino Faso y voient une tentative d’intimidation politique ou une collusion entre les autorités ivoiriennes et des intérêts opposés au régime burkinabè.
Les partisans d’Ibrahim Traoré réclament désormais des explications et la libération immédiate d’Alino Faso. Ils dénoncent une atteinte à la liberté d’expression et un acte hostile envers le Burkina Faso. En attendant, cette affaire continue de secouer l’opinion publique et pose la question du traitement réservé aux activistes politiques opérant au-delà des frontières nationales.
La rédaction