La formalisation des entreprises est un enjeu central pour le développement économique au Bénin. Laurent Gangbès, directeur général de l’Agence de développement des petites et moyennes entreprises (Adpme), en a fait un cheval de bataille. Selon lui, aucune entreprise ne peut prospérer durablement dans l’informel. La formalisation permet non seulement d’accéder à des financements, mais également de sécuriser les activités et d’augmenter les opportunités de croissance.
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L’Adpme accompagne les entrepreneurs dans cette transition essentielle. Après un diagnostic précis, l’agence propose un plan d’accompagnement sur mesure : structuration des projets, accès aux financements, certifications, renforcement des capacités, et facilitation des démarches administratives. Ce guichet unique coordonne également les interventions des partenaires techniques et financiers pour maximiser leur impact.
L’un des défis majeurs concerne l’accès au marché. Dans des secteurs comme l’agro-industrie, l’absence d’autorisation de mise sur le marché (Amm) peut condamner de jeunes entreprises. L’Adpme travaille avec des institutions comme l’Abssa pour fluidifier les procédures et garantir la conformité des produits locaux, en particulier pour les petites entreprises dirigées par des femmes.
La transition vers la production locale est un autre axe stratégique. Gangbès insiste sur l’importance de dépasser le commerce pour investir dans l’industrie. L’Adpme met en relation entrepreneurs et partenaires techniques pour développer des projets durables. Des initiatives prometteuses émergent dans des domaines comme l’emballage, l’agriculture, les nouvelles technologies et même la fabrication d’ordinateurs et téléphones.
Malgré ces progrès, des défis subsistent. Les infrastructures, la formation des entrepreneurs, et la coordination des efforts restent des priorités. Cependant, le gouvernement béninois, à travers des politiques volontaristes et l’Adpme, s’engage pleinement à soutenir l’énergie entrepreneuriale, clé de la prospérité nationale.
Wilfrid K./La rédaction