La campagne agricole 2024/2025 dans l’espace Uemoa s’annonce prometteuse grâce à des conditions climatiques favorables, caractérisées par une pluviométrie abondante, malgré quelques inondations localisées. Selon les données de la Bceao, la production vivrière devrait augmenter de 7,3 %, atteignant 85 008 277 tonnes contre 79 244 819 tonnes l’année précédente. Cette performance est largement attribuée à l’amélioration des rendements dans les cultures céréalières, qui enregistrent une hausse notable de 10,6 %. Par rapport à la moyenne des cinq campagnes précédentes, cette progression globale marque une augmentation significative de 16 %, confirmant la robustesse du secteur agricole face aux défis climatiques.
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La production des cultures d’exportation connaît également une dynamique positive, hormis la noix de cajou qui affiche une baisse de 12,6 %. Les récoltes de café progressent de 47,7 %, atteignant 107 894 tonnes, principalement en raison des conditions favorables en Côte d’Ivoire. Le cacao connaît également une hausse de 12,4 %, portée par une meilleure pluviométrie dans les zones de production. La production d’arachide, pour sa part, affiche une progression spectaculaire de 12,9 %, avec des hausses particulièrement marquées au Bénin (+65,2 %), au Mali, au Niger, et au Sénégal. Ce développement témoigne de l’impact bénéfique d’une répartition uniforme des pluies dans les zones concernées.
Le coton-graine poursuit sa progression avec une augmentation de 11,2 % par rapport à la campagne précédente, atteignant 2 114 967 tonnes. Le Bénin, avec une hausse de 6,8 %, se distingue par sa performance régulière dans ce secteur stratégique. La Côte d’Ivoire et le Mali contribuent également de manière significative à cette croissance, bien que la production du Burkina accuse une baisse de 10,1 %. De même, la production de caoutchouc grimpe de 21,0 %, bénéficiant de l’arrivée à maturité de nombreux arbres dans les principales zones de culture.
Cependant, la noix de cajou demeure une exception dans cette dynamique positive, avec une diminution de la production principalement due aux conditions climatiques défavorables en Côte d’Ivoire (-18,4 %) et aux difficultés logistiques au Burkina (-10,1 %). Malgré cette tendance globale à la baisse, des hausses modestes de production sont enregistrées en Guinée-Bissau (+3,5 %) et au Bénin (+2,6 %), montrant la résilience de certains producteurs face aux défis régionaux.
Les résultats de cette campagne agricole témoignent de l’importance des investissements dans les infrastructures agricoles et des efforts d’adaptation aux variations climatiques. Les performances remarquables de pays comme le Bénin, tant dans les cultures vivrières que dans les cultures d’exportation comme le coton et l’arachide, renforcent leur position au sein de l’Uemoa. Ces progrès confirment également le potentiel de la région à répondre aux défis de la sécurité alimentaire et à renforcer son rôle sur les marchés internationaux. Toutefois, les disparités observées dans certaines filières rappellent la nécessité d’une coordination accrue et de stratégies adaptées pour soutenir les producteurs dans les zones les plus affectées.
La rédaction
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