Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a nommé, ce lundi 14 avril, Mcebisi Jonas, ancien vice-ministre des Finances, au poste d’envoyé spécial auprès des États-Unis. Cette décision vise à apaiser les tensions diplomatiques croissantes entre Pretoria et Washington, exacerbées depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
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Le président américain a récemment accusé le gouvernement sud-africain de maltraiter la minorité blanche, dénonçant notamment un projet de loi sur l’expropriation des terres sans compensation. Il a par ailleurs réduit l’aide américaine au pays et menacé de boycotter le prochain sommet du G20 prévu à Johannesburg, dans un message virulent publié sur Truth Social.
Les autorités sud-africaines ont fermement rejeté ces accusations, affirmant qu’aucune terre n’a encore été expropriée et dénonçant des allégations infondées. Le climat diplomatique s’est encore dégradé après l’expulsion de l’ambassadeur Ebrahim Rasool, accusé par Washington d’avoir tenu des propos hostiles à l’égard de M. Trump.
En nommant Mcebisi Jonas, le président Ramaphosa entend relancer le dialogue bilatéral et préserver la coopération avec les États-Unis, partenaire stratégique de longue date, malgré des désaccords persistants, notamment sur l’orientation de la politique étrangère sud-africaine jugée « anti-américaine » par l’administration Trump.
A.K.S. / La rédaction