Le Bénin a franchi une nouvelle étape dans son effort de modernisation de l’administration publique avec le lancement, ce samedi 30 novembre 2024, du concours de recrutement de 225 agents contractuels au profit du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP). L’événement, marqué par la mobilisation de 5.231 candidats répartis dans huit centres de composition à travers le pays, a été présidé à Cotonou par Madame Adidjatou MATHYS, Ministre du Travail et de la Fonction Publique, et son homologue de l’Agriculture, Monsieur Gaston Cossi DOSSOUHOUI.
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Ce recrutement répond à une nécessité impérieuse : compenser les départs à la retraite de nombreux agents de ce ministère stratégique, tout en offrant des emplois décents à des jeunes en quête d’opportunités. « Ce recrutement vient pour combler un vide sur le terrain », a déclaré le Ministre Gaston Cossi DOSSOUHOUI, soulignant l’urgence de disposer de personnel qualifié pour accompagner les producteurs et assurer le contrôle de la qualité dans les divers projets et programmes en cours.
Les profils recherchés couvrent un éventail de spécialités indispensables à l’essor du secteur agricole. Il s’agit notamment d’Ingénieurs du Développement Rural, de Vétérinaires Inspecteurs, d’Ingénieurs en statistique, d’Administrateurs, et d’Analystes programmateurs. Ces futurs agents, après leur formation et déploiement, seront chargés de tâches variées allant du contrôle de qualité à l’appui-conseil technique sur le terrain. « Bien que ce recrutement ne comble pas totalement le déficit, il offre une opportunité précieuse pour renforcer les capacités des équipes sur le terrain », a ajouté le Ministre DOSSOUHOUI.
Ce concours se distingue également par une innovation majeure en matière d’inclusion sociale : la participation de 11 candidats en situation de handicap. Cette démarche, saluée par les observateurs, illustre la volonté du gouvernement béninois, sous la présidence de Patrice TALON, de promouvoir l’égalité des chances et l’intégration des personnes handicapées. « Faire une discrimination positive en faveur des personnes handicapées, c’est reconnaître leur compétence et leur potentiel », a expliqué Monsieur DOSSOUHOUI. Ces candidats, selon leurs qualifications, occuperont des postes stratégiques où ils pourront s’épanouir et prouver leur valeur.
Sur les 5.231 candidats, les femmes représentent 22 %, reflétant une avancée vers une meilleure représentation féminine dans le secteur public. Madame Adidjatou MATHYS a exprimé son optimisme quant à l’impact de ce recrutement : « Avec ce recrutement, le MAEP va pouvoir faire davantage pour soutenir la production et la consommation locale. »
La journée de lancement s’est déroulée dans un climat d’engouement et de sérieux. Le CEG Sainte Rita, à Cotonou, a accueilli la délégation ministérielle pour constater l’effectivité du déroulement des épreuves. Par la suite, les ministres se sont rendus au CEG Gbégamey, un autre centre de composition, où ils ont rencontré des candidats concentrés et motivés.
Les autres centres de composition étaient situés dans les départements de l’Atacora (CEG 1 Natitingou), du Borgou (CEG Zongo et Lycée Mathieu BOUKE), du Mono (CEG 1 Lokossa), de l’Ouémé (Lycée Béhanzin) et du Zou (CEG 1 Abomey). Cette répartition géographique témoigne de l’effort du gouvernement pour garantir un accès équitable à tous les citoyens, quel que soit leur lieu de résidence.
Le concours de recrutement s’inscrit dans une vision plus large de réforme et de modernisation de la fonction publique béninoise. Depuis plusieurs années, le gouvernement déploie des efforts pour accroître la performance de l’administration et répondre aux défis économiques et sociaux du pays. Ce processus inclut le renouvellement du personnel dans des secteurs stratégiques, tels que l’agriculture, qui joue un rôle central dans l’économie nationale.
Le choix de renforcer le MAEP reflète la reconnaissance de son rôle crucial dans l’autosuffisance alimentaire, l’amélioration des revenus des agriculteurs, et la modernisation des méthodes de production. Avec des agents techniques mieux formés et davantage impliqués, le ministère pourra mieux accompagner les producteurs dans l’adoption de technologies innovantes, la gestion des ressources naturelles, et l’optimisation des rendements agricoles.
Ce concours, au-delà de son objectif immédiat de recrutement, envoie également un signal fort aux jeunes béninois : le secteur agricole regorge d’opportunités et reste un pilier de développement pour le pays. Par ailleurs, il met en lumière l’engagement du gouvernement à réduire le chômage en créant des emplois décents et durables.
Alors que les épreuves se déroulent dans un climat de transparence et d’équité, les regards sont désormais tournés vers l’après-concours. Une fois les résultats publiés, les 225 nouveaux agents rejoindront les rangs du MAEP pour contribuer à relever les nombreux défis auxquels le secteur agricole est confronté.
Ce recrutement marque ainsi une étape clé dans l’ambition du Bénin de bâtir une administration publique compétente et inclusive, capable de porter les aspirations de développement durable du pays. Les mois à venir seront déterminants pour évaluer l’impact de ces nouvelles recrues sur le terrain, mais l’initiative suscite déjà beaucoup d’espoir.
La rédaction
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