Le pape Léon XIV a visiblement décidé de jouer la carte béninoise au Sahel en nommant Éric Sovi-Guidi nonce apostolique pour le Burkina Faso et le Niger. Une mission si délicate qu’elle ferait hésiter plus d’un diplomate chevronné, mais pas le prélat béninois, visiblement prêt à affronter à la fois les réalités géopolitiques et les interminables cérémonies protocolaires. Le 15 novembre, Cotonou l’ordonnera évêque, officialisant son passage du statut de fonctionnaire du Vatican à celui d’envoyé spécial dans l’une des zones les plus complexes de la planète.
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Avec une carrière faite de tours du monde version nonciatures , Haïti, Ghana, Tanzanie, Guatemala, plus un détour par l’UNESCO, Sovi-Guidi semble avoir collectionné les tampons diplomatiques comme certains collectionnent les statuettes religieuses. Désormais, le voilà chargé de “porter la voix de l’Église” dans deux pays où la diplomatie relève parfois plus du marathon spirituel que de la simple mission pastorale.
Au Vatican, on parle de « confiance« , « expertise » et « grâce ». Dans les couloirs béninois, certains murmurent qu’il faudra aussi “un zeste de courage et une bonne dose d’humour” pour survivre aux réalités du terrain. Le nouveau nonce, lui, avance sereinement, comme si même les défis du Sahel n’avaient pas de quoi l’effrayer. Après tout, quand on a survécu aux dédales administratifs du Vatican, on peut bien affronter le reste du monde.
Wilfrid K./La rédaction







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