Il y a huit jours, les chefs d’État de la CEDEAO ont acté le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de leur organisation à compter du 29 janvier 2025. Pour faciliter ces départs et poursuivre les médiations, une période de transition de six mois a été proposée. Cependant, les militaires au pouvoir dans ces trois pays ont rejeté cette proposition, dénonçant une manœuvre orchestrée, selon eux, par la France.
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Dans un communiqué lu à la télévision par le Colonel Amadou, un proche du leader malien Assimi Goita, l’Alliance des États du Sahel (AES) a fermement condamné la décision de la CEDEAO. Qualifiant la période de transition de tentative de manipulation et de déstabilisation, l’AES accuse directement la France et ses alliés d’être à l’origine de ces initiatives.
« La décision de prolonger pour six mois le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une énième tentative permettant à la junte française et à ses supplétifs de planifier des actions de déstabilisation contre l’AES », a déclaré le Colonel Amadou, insistant sur la volonté des chefs d’État de l’AES de rejeter cette période transitoire.
Bien que le communiqué exprime une vive critique envers la CEDEAO, aucune mesure diplomatique concrète, telle que le rappel des fonctionnaires travaillant pour l’organisation, n’a été annoncée. L’accent a cependant été mis sur les questions sécuritaires. Les forces de défense et de sécurité des trois pays ont été placées en état d’alerte maximale, et les populations ont été invitées à redoubler de vigilance face aux tentatives de recrutement par des groupes terroristes.
Alors que la CEDEAO maintenait l’option de médiations menées par le Togo et le Sénégal, l’AES semble fermer la porte à tout dialogue en dénonçant des « manœuvres de déstabilisation » et des décisions imposées par une poignée de dirigeants ouest-africains. Ce rejet marque une nouvelle étape dans les tensions entre la CEDEAO et l’AES.
Wilfrid K./La rédaction
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