La candidature de Romuald Wadagni, ministre d’État et dauphin présumé du président Patrice Talon, suscite débats et interrogations au Bénin. Non affilié officiellement à un parti politique, Wadagni incarne l’outsider institutionnel propulsé au-devant de la scène par l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain, deux formations qui ont annoncé leur soutien. Mais une question centrale revient avec insistance : peut-il être invalidé faute d’appartenance partisane ?
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La Constitution béninoise reste claire : elle n’impose pas l’adhésion à un parti comme condition d’éligibilité. Nationalité, âge, moralité, résidence et parrainages constituent l’essentiel des critères. Le nouveau code électoral, promulgué en 2024, met en avant la question du parrainage partisan, mais n’interdit pas explicitement à un candidat « sans carte » d’être désigné par des partis.
Reste à savoir si le jeu politique acceptera un tel pari. Les adversaires pourraient exploiter cette singularité pour tenter de fragiliser sa candidature, tandis que ses partisans y voient une preuve d’indépendance et de modernité. Au-delà des joutes juridiques, la vraie bataille se jouera sur le terrain : convaincre que la légitimité démocratique ne se réduit pas à une carte de parti, mais à l’adhésion populaire.
Wilfrid K./La rédaction
