Dans un pays où les talents sportifs doivent souvent sauter plus haut que le filet pour se frayer un chemin, Isabath Missiako Kéké vient de réussir le smash parfait, s’envoler pour la France. Grâce à un programme de coopération Nord-Sud qui ressemble enfin à autre chose qu’un slogan, la Fédération béninoise de volleyball envoie l’une de ses perles vivre une aventure franco-bretonne, entre service civique, pédagogie et ballons parfaitement gonflés.
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À Guignen Volleyball, la joueuse d’Energie Vbc troquera les parquets béninois pour les gymnases bretons, où elle devra gérer aussi bien des Baby-Volley de trois ans que des seniors allergiques aux défaites. Une mission noble, dira-t-on, surtout quand on sait qu’elle devra enseigner la technique tout en continuant à progresser… une prouesse que même les entraîneurs appellent « multitâche niveau expert ».
Le projet, monté avec France Volontaires et l’Anpe, veut offrir une double casquette aux athlètes béninois, sportive et professionnelle. Une idée brillante dans un pays où les carrières sportives sont parfois aussi fragiles qu’un ballon mal cousu. Championne du Bénin, vice-championne d’Afrique et major de sa promo, Isabath rejoint deux autres joueuses béninoises déjà installées en France.
Preuve que, petit à petit, le volleyball féminin béninois apprend l’art de l’export… et n’envoie pas que des balles, mais aussi des talents.
Wilfrid K./La rédaction







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