La Thaïlande traverse une nouvelle tempête politique depuis la destitution, le 29 août, de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra. Âgée de 39 ans, elle a été relevée de ses fonctions par la Cour constitutionnelle, accusée d’avoir enfreint les règles d’éthique. Cette décision intervient dans un climat déjà tendu, marqué par un conflit frontalier avec le Cambodge qui a coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes.
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L’affaire trouve son origine dans la fuite d’une conversation privée avec Hun Sen, ancien homme fort de Phnom Penh. Ses propos conciliants et critiques envers l’armée thaïlandaise ont été jugés contraires aux intérêts nationaux. La cheffe du gouvernement, suspendue depuis juillet, a affirmé avoir agi dans l’intérêt du peuple, se défendant de toute ambition personnelle.
Cette éviction marque un nouvel épisode dans la saga politique des Shinawatra. Après son père Thaksin et sa tante Yingluck, Paetongtarn devient la troisième membre de la famille à être écartée du pouvoir. Elle est également la cinquième Première ministre à tomber sous les décisions de la Cour constitutionnelle en moins de deux décennies, révélant le poids de cette institution dans les luttes entre les conservateurs royalistes et le clan Shinawatra. Le Parlement devra désormais désigner son successeur, au risque d’ouvrir une nouvelle période d’incertitude.
Wilfrid K./La rédaction
