À Nairobi, la communauté rastafari a inauguré un nouveau temple, marquant une étape importante dans l’affirmation de sa foi. Ce lieu de culte, simple mais symbolique, témoigne de l’expansion du mouvement au Kenya, longtemps confronté à des stéréotypes et à des discriminations.
La reconnaissance officielle du rastafarisme comme religion par la justice kényane en 2019, après l’expulsion d’une écolière refusant de couper ses dreadlocks, a constitué un tournant décisif. Depuis, les adeptes ont gagné en visibilité et en légitimité, et l’ouverture de ce temple en est une illustration.
Inspiré par la figure de l’empereur éthiopien Hailé Sélassié Ier, considéré comme une incarnation divine, le rastafarisme prône un mode de vie spirituel centré sur la paix, l’unité et le refus de l’oppression. Les jeunes y trouvent un repère identitaire, porté par la musique, l’art et un profond lien avec la nature.
Si des préjugés persistent, notamment autour de l’usage rituel de la ganja, le mouvement séduit par son message d’authenticité et de résistance. L’inauguration de ce tabernacle à Nairobi confirme l’ancrage du rastafarisme dans la société kényane et son rôle croissant comme force spirituelle et culturelle.
Wilfrid K./La rédaction
