Une étape décisive a été franchie samedi 22 février à Nairobi, au Kenya, avec la signature d’une charte visant à établir un gouvernement parallèle au Soudan. Cette initiative, menée par le général Hemedti, commandant des Forces de soutien rapide (FSR), s’inscrit dans un contexte de guerre acharnée contre l’armée soudanaise, réfugiée à Port-Soudan depuis la chute de Khartoum.
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Ce projet ambitieux réunit 24 organisations, incluant des partis politiques, des groupes armés et des acteurs de la société civile. Parmi les signataires, des figures influentes telles que le parti Oumma, le Mouvement Justice et Égalité, et le SPLM-Nord, un groupe armé clé du sud du Soudan, illustrent l’ampleur de cette initiative. Le texte signé ambitionne de transformer le pays en un État « laïque, démocratique et non centralisé », doté d’une armée nationale tout en préservant l’existence de groupes armés.
Les négociations, marquées par des divergences sur des questions sensibles telles que la laïcité, se sont conclues tard dans la nuit. Selon Ahmed Tugod, secrétaire général du Mouvement Justice et Égalité, cette charte incarne un espoir pour des millions de Soudanais et pourrait bouleverser l’équilibre politique du pays.
Le gouvernement soudanais, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Ali Youssef, a fermement rejeté l’idée d’une reconnaissance internationale de ce gouvernement parallèle. Toutefois, les discussions pour composer cette nouvelle entité politique ont déjà débuté à Nairobi, laissant entrevoir des affrontements politiques et diplomatiques intenses dans les mois à venir.
Wilfrid K./La rédaction
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