Dans un pays plongé depuis plus d’un an dans une guerre civile sanglante, le général Abdel Fattah Al-Burhan a désigné Kamil Idris comme nouveau Premier ministre du Soudan. L’annonce intervient alors que le conflit, déclenché le 15 avril 2023 entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (RSF), continue de faire rage, causant des milliers de morts et des millions de déplacés.
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Kamil Idris, juriste de formation et ancien directeur général de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), fait son retour sur la scène politique nationale dans un contexte des plus critiques. Sa nomination est perçue par certains comme une tentative de redonner une façade civile à un pouvoir toujours dominé par les militaires. Pour d’autres, il s’agit d’un pari risqué : celui de confier les rênes du pouvoir exécutif à une figure reconnue internationalement, mais éloignée depuis longtemps des arènes politiques soudanaises.
Sur le terrain, la situation humanitaire se détériore. Les combats ont déplacé plus de 8 millions de personnes, selon les Nations unies. Les pourparlers de paix n’ont pas abouti, et les tensions entre communautés ne cessent de croître.
Le choix de Kamil Idris suffira-t-il à inverser la dynamique de guerre et à amorcer un processus de sortie de crise ? Pour l’heure, les armes parlent plus fort que les réformes. Le Soudan reste suspendu à une paix qui tarde à venir.
Wilfrid K./La rédaction
