La propreté urbaine est un défi majeur pour les villes africaines, à la fois reflet de l’efficacité des autorités municipales et de l’engagement citoyen. Dans ce contexte, certaines métropoles se démarquent par des avancées impressionnantes. Notre enquête exclusive, menée dans le cadre du palmarès des 30 villes africaines les plus attractives, met en lumière des villes exemplaires comme Kigali et Rabat. Elle souligne également une progression spectaculaire : celle de Cotonou, au Bénin, qui s’impose désormais comme l’une des villes les plus propres du continent.
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Avec une gestion des déchets encore insuffisante dans de nombreuses régions, seulement 52 % des déchets solides municipaux étant collectés selon une étude de l’ONU-Habitat, la situation exige des efforts conjoints pour répondre aux enjeux croissants d’une urbanisation rapide. C’est dans ce cadre que ce classement révèle des performances notables et des initiatives inspirantes à travers le continent.
Cotonou, en particulier, a connu une transformation remarquable ces dernières années. Cette métropole béninoise a mis en œuvre un plan stratégique ambitieux qui inclut la modernisation des systèmes de collecte des déchets, l’installation de stations de tri et de recyclage, et la création de partenariats public-privé pour renforcer l’efficacité des services municipaux. Parallèlement, des campagnes de sensibilisation à grande échelle ont été lancées pour encourager les citoyens à adopter des pratiques responsables, comme le tri des déchets et la réduction des plastiques. Ces initiatives concertées ont permis à Cotonou de gravir rapidement les échelons du classement, illustrant le potentiel des efforts coordonnés entre autorités locales et populations.
Sans surprise, Kigali, capitale du Rwanda, arrive en tête avec une note de 9,5 sur 10. Cette performance exceptionnelle reflète des politiques rigoureuses telles que l’interdiction des sacs plastiques et les Umuganda, journées communautaires où les citoyens nettoient leurs quartiers. La ville incarne un modèle de propreté qui inspire à travers le continent.
Rabat, capitale du Maroc, se classe deuxième grâce à une gestion efficace des déchets et à une sensibilisation croissante des habitants. Ses infrastructures modernes et son souci d’une hygiène urbaine constante en font une référence en Afrique du Nord.
Alexandrie, en Égypte, suit en troisième position, avec des avancées notables dans la modernisation de ses infrastructures de gestion des déchets. Gaborone, au Botswana, et Le Cap, en Afrique du Sud, complètent le haut du classement grâce à leurs approches novatrices en matière d’hygiène urbaine.
Les résultats de notre enquête reposent sur l’évaluation de près de 2 000 participants, qui ont noté la propreté des villes de 0 (extrêmement sale) à 10 (parfaitement propre). Ces perceptions montrent que l’investissement dans l’hygiène urbaine contribue directement à l’attractivité et à la qualité de vie dans ces métropoles.
Ce classement met en évidence une réalité essentielle : investir dans la propreté urbaine n’est pas uniquement une question esthétique. C’est aussi un levier de développement durable, une source de bien-être pour les citoyens et un critère de différenciation sur la scène internationale. À mesure que les villes africaines poursuivent leur croissance, celles qui privilégient des politiques ambitieuses, à l’image de Cotonou, Kigali et Rabat, continuent de montrer la voie vers un avenir urbain plus propre et plus prospère.
Wilfrid K/La rédaction
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