Simone Ehivet Gbagbo a encore trouvé le moyen de faire trembler la scène politique ivoirienne, sans même hausser la voix. Le 25 septembre, elle a dit adieu au rôle de porte-parole de la Coalition pour l’alternance pacifique (CAP-CI), ce club où tout le monde veut diriger, mais où personne ne veut suivre. Officiellement, c’est pour « se consacrer à la précampagne ». Officieusement, elle a compris qu’on ne gagne pas une élection en partageant le micro.
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La CAP-CI devait symboliser l’unité, la réconciliation, et toutes ces jolies choses qu’on écrit dans les communiqués de presse. En réalité, c’était un chœur de solistes. Simone, lassée de chanter faux avec les autres, a préféré reprendre sa partition, seule, mais bien accordée.
Ses partisans la voient en Jeanne d’Arc tropicale, prête à rallumer les braises du FPI. Ses détracteurs la décrivent comme une star en tournée nostalgique. Qu’importe : pendant que les uns intriguent dans les salons climatisés, elle prend la route, celle de la campagne, pas celle des palabres.
Dans ce théâtre politique où tout le monde joue à l’unité nationale, Simone Gbagbo rappelle une vérité crue : en Côte d’Ivoire, la paix se promet, le pouvoir se prend… et la scène, elle, n’a de place que pour une seule diva.
Wilfrid K./La rédaction
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