Face aux secousses économiques mondiales, le concept de souveraineté n’apparaît plus comme un slogan politique, mais comme une stratégie vitale. Les récentes crises, sanitaire, énergétique et géopolitique, ont révélé la fragilité des nations dépendantes des importations et des aides extérieures. Pour le Dr Mor Ngom, économiste, il est temps pour le Sénégal et les États africains de transformer la souveraineté en moteur de développement durable.
La souveraineté économique, affirme-t-il, ne prône pas l’isolement, mais la liberté de choisir ses orientations. Elle consiste à produire ce que l’on consomme, à définir ses propres règles du jeu, tout en restant ouvert à des échanges équitables. Dans un monde où les politiques internationales peuvent étouffer les économies émergentes, cette approche apparaît comme une urgence stratégique.
Au cœur de cette vision se trouve la souveraineté alimentaire : nourrir le pays avec ses propres ressources, réduire la facture des importations et renforcer le pouvoir d’achat. Miser sur la production locale, la transformation et la recherche, c’est, selon Dr Ngom, le chemin d’un Sénégal fort, libre et prospère. Une souveraineté pensée non comme une posture, mais comme une vision d’avenir.
Wilfrid K./La rédaction
