Le parquet militaire de la RDC a requis la peine de mort contre l’ancien président Joseph Kabila, actuellement jugé par contumace devant la Haute Cour militaire de Kinshasa. Il est accusé de crimes de guerre, trahison et d’avoir organisé un mouvement insurrectionnel, notamment en lien avec le groupe armé M23 soutenu par le Rwanda, selon des informations rapportées par l’AFP et Reuters. Le général Lucien René Likulia a demandé également des peines complémentaires : vingt ans de prison pour apologie de crimes de guerre et quinze ans pour complot.
Ce requête intervient dans un contexte dramatique : le moratoire sur la peine de mort, en vigueur depuis 2003, a été levé en 2024, bien qu’aucune exécution n’ait encore eu lieu.
Les partisans de Kabila dénoncent un procès à motivations politiques, visant à écarter une figure influente de l’opposition, tandis que les autorités mettent en avant la recherche d’un État de droit et la fin de l’impunité pour les puissants.
Au-delà de la personne de Kabila, cette procédure soulève de lourdes questions sur la justice, la mémoire politique et la stabilité en République démocratique du Congo.
Wilfrid K./La rédaction
