D’Abidjan à Yamoussoukro, on a voté comme on prie : avec foi, patience et un brin de fatalisme. Dans les files interminables, les électeurs rivalisaient de sagesse, masquant la lassitude derrière des sourires polis. « Tant que la paix tient, on tient aussi », lâche un vieil homme, visiblement plus habitué aux promesses qu’aux bilans.
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À Cocody, certains cherchaient encore leur bureau de vote pendant que d’autres comparaient les stylos comme s’ils choisissaient leur destin. À Yamoussoukro, la ferveur avait des airs de procession : on se signait avant de glisser le bulletin, comme pour conjurer la malédiction des élections à suspense.
Les discours de campagne ont promis monts et merveilles, mais au fond, chacun sait que la vraie surprise viendra peut-être… du dépouillement. Entre les partisans du changement et les habitués du pouvoir, les urnes ont recueilli espoir, ironie et résignation en parts égales.
Car ici, voter, c’est un peu comme jouer à la loterie : on ne gagne pas toujours, mais on garde le ticket, au cas où le miracle démocratique finirait, un jour, par tomber du ciel ivoirien.
Wilfrid K./La rédaction






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