À force de jouer aux stratèges de salon, les Démocrates ont fini par transformer leur parti en une tragédie grecque, version béninoise. Dernier acte en date : la démission de Patrick Djivo, ex-colistier de Reckya Madougou, qui a préféré quitter le navire avant qu’il ne coule sous le poids de ses propres querelles d’ego.
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Invité sur e-Télé, l’homme n’a pas tiré à balles réelles, mais ses mots ont fait plus de dégâts qu’un obus. Oui, dit-il, la commission de sélection du duo présidentiel s’est plantée. Oui, on a écarté Éric Houndété, le fidèle parmi les fidèles, pour un candidat qui a pris ses jambes à son cou dès les premiers vents contraires. Et oui, le parti est devenu un théâtre d’ombres où chacun tire la couverture, même en plein incendie.
Quant à Michel Sodjinou, l’homme du parrainage manquant, Djivo le blanchit sans hésiter : pas un traître, mais un démocrate, le seul, peut-être, à avoir eu le courage de dire non à la mascarade.
Morale de l’histoire : pas besoin d’ennemis quand on s’auto-détruit aussi bien. Chez les Démocrates, la guillotine politique est désormais en libre-service.
Wilfrid K./La rédaction
