En République démocratique du Congo (RDC), une rencontre inattendue entre l’ancien président Joseph Kabila et l’opposant Moïse Katumbi a eu lieu le 18 décembre 2024 à Addis-Abeba, en Éthiopie. Officiellement confirmée par un communiqué commun le 26 décembre, cette entrevue a soulevé de nombreuses questions sur l’avenir politique du pays, marqué par des tensions croissantes autour d’une éventuelle révision constitutionnelle.
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Les deux hommes ont exprimé leur vive préoccupation face à la crise sécuritaire et politique qui secoue la RDC. Dans leur communiqué, ils ont lancé un appel à la paix, à l’unité nationale et au respect des droits fondamentaux, aujourd’hui menacés selon eux. Ils dénoncent la volonté du gouvernement de modifier le « pacte républicain » établi pour stabiliser le pays et rétablir la démocratie. Opposés à la révision constitutionnelle proposée par le camp au pouvoir, Kabila et Katumbi appellent toutes les forces politiques et la population congolaise à résister activement.
Cependant, cette initiative soulève la question d’une possible alliance. À ce stade, il est prématuré de confirmer une coalition durable entre les deux figures politiques. L’opposition en RDC, bien que partageant des objectifs communs, reste fragmentée. Les précédentes tentatives d’unification, notamment lors de la présidentielle de 2023, n’ont pas abouti. Des figures comme Martin Fayulu, Delly Sesanga ou Denis Mukwege s’opposent également à la révision constitutionnelle, mais n’ont pas encore intégré un front commun solide.
Selon certaines sources, Martin Fayulu avait été invité à la rencontre d’Addis-Abeba, mais il aurait décliné, estimant que l’action politique doit se concentrer en RDC. Ce choix reflète les divisions stratégiques au sein de l’opposition.
Malgré tout, la situation actuelle ouvre la voie à des discussions potentielles pour une alliance visant à contrer les ambitions du pouvoir. Si les opposants parviennent à surmonter leurs divergences, une coalition pourrait peser lourdement sur l’échiquier politique congolais à l’approche des prochains scrutins.
La rédaction
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