Dans l’arène politique ivoirienne, les législatives du 27 décembre s’annoncent comme une grande foire nationale, où chaque parti vient exhiber son meilleur champion, son plus beau slogan… et parfois son plus gros ego. Avec l’absence remarquée du PPA-CI de Laurent Gbagbo – officiellement « retrait stratégique », officieusement « pause café prolongée », le RHDP d’Alassane Ouattara se retrouve soudain avec de l’espace pour respirer. Mais pas trop, car le PDCI version Tidjane Thiam n’est pas venu pour faire du tourisme électoral.
Dans une dizaine de circonscriptions jugées « stratégiques » (c’est-à-dire celles où tout le monde prétend pouvoir gagner), le RHDP a décidé d’envoyer ses poids lourds. On parle ici de vrais colosses politiques, capables de serrer des mains à la chaîne, d’inaugurer une école en un samedi et de promettre trois routes en moins de cinq minutes. En face, le PDCI dégaine ses propres gladiateurs, chacun affûté pour convaincre l’électeur hésitant – cette espèce rare qui ne se décide qu’après un dernier plat de foutou partagé.
Bref, les Ivoiriens auront droit à un spectacle grandiose : meetings façon concerts, promesses XXL, sourires crispés et alliances aussi fragiles qu’un écran de smartphone sans coque. De quoi garantir, au moins, que l’ennui ne sera pas candidat. Quant à savoir qui sortira vainqueur de ces duels… Rendez-vous après le dépouillement, si les stylos n’ont pas déclaré grève.
Wilfrid K./La rédaction





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