Chez certains partis politiques, l’unité est un mirage et la cohérence, un mot à bannir du vocabulaire. La dernière sortie d’Éric Houndété en est la parfaite illustration : « Notre parti ne mérite pas ça », a-t-il lancé, l’air d’un capitaine découvrant que son équipage a percé la coque avant de prendre la mer.
Pendant que le pouvoir affine sa stratégie, l’opposition, elle, se spécialise dans la haute gastronomie : « l’autocannibalisme militant ». On s’y dévore à pleines dents, entre rancunes, ego et calculs minuscules. Le tout, nappé d’un coulis d’indignation feinte.
Au lieu de bâtir une alternative crédible, certains préfèrent le spectacle des règlements de comptes. L’arène politique devient alors un cirque où chacun brandit sa loyauté comme une pancarte de marché, à vendre au plus offrant.
Et dans ce grand théâtre des illusions, Houndété joue le rôle du moraliste solitaire, celui qui parle encore de dignité pendant que les autres comptent leurs promesses perdues.
Au fond, il n’a peut-être pas tort. Le parti ne mérite pas ça. Mais à force de s’entre-déchirer, il risque de ne plus rien mériter du tout, pas même la compassion du peuple, déjà lassé de voir les mêmes clowns changer seulement de costume.
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Wilfrid K./La rédaction








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