L’Occident vacille? calmement, presque poliment, mais irrémédiablement. Les fissures s’élargissent, non avec fracas, mais avec la lenteur d’un bâtiment que l’on oublie d’entretenir. Aujourd’hui, les lignes de crête du nouvel ordre mondial sont redessinées, et l’ancienne civilisation des cafés parlementaires, des alliances transatlantiques et des démocraties libérales ressemble de plus en plus à un château de cartes sous vent permanent.
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Crise du libéralisme, sortie de l’Atlantisme, effritement des institutions multilatérales, l’Occident n’a pas simplement pris un mauvais virage, il a visiblement refusé le GPS.
Dans les cafés de Bruxelles, à Washington, à Londres, on discute d’un Occident « fracturé », sans comprendre qu’il ne s’agit plus d’un simple débat géopolitique, mais d’une usure lente, comme un vieux meuble vermoulu, incapable de supporter le poids des crises.
Les guerres, les crises économiques, le retour des nationalismes, et la montée de puissances non-occidentales ambitieuses ne sont pas les causes, ce sont les symptômes. Ce sont les fissures que l’on n’a pas colmatées à temps. Une alliance transatlantique autrefois cimentée par un récit commun, sécurité, partage, prospérité, aujourd’hui rongée par l’indifférence, les intérêts divergents, et les doutes idéologiques.
Le mot « Occident » vacille : pluralité d’États, de modèles, mais surtout, de fractures. L’ordre mondial hérité de 1945 s’éloigne à petits pas, silencieux, presque invisibles, jusqu’au jour où le sol cédera d’un coup. Pour certains, ce jour-là sera.
Wilfrid K./La rédaction







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