Au Nigeria, la fin du financement de l’USAID fragilise gravement l’accès à l’éducation, notamment pour les enfants victimes du conflit avec Boko Haram. Dans l’État de Borno, l’école Future Prowess Islamic Foundation, qui offrait une chance unique aux orphelins et déplacés, a dû renvoyer 700 élèves et 20 enseignants après la suppression des fonds américains. Pour de nombreux jeunes, comme Israël Peter, dont la famille a fui une attaque alors qu’il n’avait que six ans, ce retrait sonne comme la fin d’un rêve. Son espoir de devenir ingénieur s’efface face à l’impossibilité de financer sa scolarité.
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Le Nigeria compte déjà plus de 10 millions d’enfants non scolarisés, un triste record mondial. Dans le nord-est, où le conflit a détruit les infrastructures et appauvri les familles, le manque d’éducation ouvre la voie aux recrutements par Boko Haram. Les humanitaires redoutent que les enfants exclus du système éducatif ne soient happés par les extrémistes, alimentant un cercle vicieux de violence.
Alors que l’UNESCO recommande 15 à 20 % du budget national consacré à l’éducation, le Nigeria n’en consacre que 4 à 7 %. Sans soutien international, la jeunesse la plus vulnérable risque de payer le prix fort de l’abandon.
La rédaction







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