À la MONUSCO, on croyait avoir tout vu, des résolutions à rallonge, des casques bleus débordés et des réunions où la paix se signe au stylo pendant que les armes parlent encore. Et puis voilà qu’arrive Mamouna Ouedraogo, Inspectrice générale de police burkinabè, nommée à la tête de la composante police de la mission. Une première pour une femme du Burkina Faso, et probablement la première fois que les corridors feutrés de l’ONU sentent un vrai parfum de rigueur.
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Pendant que certains découvrent avec étonnement que « Burkina Faso » ne désigne pas seulement une rubrique crise dans les journaux, Mamouna, elle, découvre l’immensité du défi congolais. Ici, les criminels ont des titres officiels, les rébellions des logos et la paix des délais constamment repoussés. Mais qu’importe, on raconte déjà que ses dossiers sont mieux classés que certaines stratégies internationales.
Avec elle, la MONUSCO change peut-être de genre, et de ton. Supervision, coordination, réforme, professionnalisation, des mots que l’organisation adore… mais qu’elle devra désormais appliquer sous l’œil d’une femme connue pour son aversion au flou artistique. Les excuses diplomatiques, elles, sont priées de déposer les armes.
Bien sûr, la communauté internationale applaudit, poste fièrement des photos, ajoute des hashtags inspirants. Mais sur le terrain, une question circule déjà chez les sceptiques, « Et si, cette fois, ça marchait vraiment ? »
Ironie du sort; la paix pourrait bien arriver par le Burkina, pas par les grandes puissances.
Wilfrid K./La rédaction






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