Au Mali, une opération de grande envergure secoue l’institution militaire. Depuis quelques jours, au moins 37 militaires, dont deux généraux, ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés par les autorités de vouloir compromettre la transition politique en cours dans le pays.
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Parmi les officiers concernés figure le général Abass Dembélé, figure respectée dans les rangs de l’armée. Ancien commandant dans le Nord et ex-gouverneur de Mopti, il avait récemment été démis de ses fonctions. Les interpellations continuent, notamment à Bamako, où deux autres militaires ont été arrêtés à leur domicile dimanche 10 août. Les familles restent sans nouvelles.
Aucune déclaration officielle n’a été faite, mais dans les cercles proches de la junte, on affirme que le règlement militaire est appliqué à la lettre face à une tentative de déstabilisation. L’absence de communication officielle nourrit pourtant les interrogations.
Certains observateurs évoquent la possibilité d’un règlement de comptes interne. Un acteur politique local s’interroge : « Réalité sécuritaire ou stratégie pour écarter des figures influentes ? » La transition, déjà fragile, pourrait en sortir encore plus affaiblie.
Wilfrid K./La rédaction
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