L’armée malienne progresse vers Kidal, dans le nord du pays. Elle a fait un pas de plus samedi 11 novembre 2023 après avoir brisé la ligne défensive des «rebelles du Cadre stratégique permanent» (CSP).
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La situation à Kidal est particulièrement tendue entre l’armée malienne et la rébellion touareg du «Cadre stratégique permanent».
Ceci, depuis le départ de la mission de paix de l’ONU. Des combats ont lieu samedi dernier entre les forces armées maliennes et les groupes armés du nord.
Dans un communiqué diffusé le 11 novembre, l’état-major a indiqué avoir brisé la ligne de défense des «groupes armés terroristes». « Les FAMA dans leur mouvement stratégique vers Kidal dans le but de sauvegarder l’intégrité territoriale et l’éradication des groupes armés terroristes, ont brisé, ce samedi 11 novembre 2023 près de Kidal, la ligne défensive dressée par les groupes armés terroristes ». « Des actions combinées ont permis de mettre en débandade les groupes terroristes. La progression des FAMA sur la localité a repris et sera menée à bien », a précisé le communiqué.
Cette marche est irréversible pour les autorités maliennes qui veulent restaurer l’État et l’intégrité territoriale dans la région. Le gouvernement a affirmé sa détermination à reprendre pied à Kidal, où l’État central est absent depuis plusieurs années.
Reprise
des hostilités
La reprise des hostilités n’a rien de fortuite. Elle est liée notamment au retrait de la Minusma, qui doit définitivement quitter le pays d’ici la fin de cette année sur demande du gouvernement malien. La Minusma, «contrainte par la dégradation sécuritaire, de la mission, a accéléré son désengagement et a quitté la semaine passée son camp de Kidal», a communiqué la Minusma.
Une situation qu’a saisi la rébellion séparatiste pour prendre le contrôle du camp. Cette précipitation du décrochage de la Minusma n’a pas été du goût des autorités maliennes qui voulaient faire concorder ce départ avec l’arrivée sur place de l’armée.
Certains observateurs et organisations humanitaires craignent que cette escalade des combats n’entraîne davantage de souffrances pour les civils et ne compromette davantage la situation dans le nord du Mali.
Le nord du Mali faut-il le rappeler, est secoué par une crise sécuritaire depuis 2012.
Le conflit armé a été déclenché à la suite d’une insurrection de groupes salafistes djihadistes et indépendantistes pro-Azawad. Mais ce conflit n’est pas si récent car, depuis le début des années 1990, le nord du Mali est le théâtre de plusieurs insurrections menées par des rebelles Touaregs.
Jacob Y./La rédaction