Paris sort la valise diplomatique et le ton alarmiste. Ce vendredi 7 novembre, la France a conseillé à ses ressortissants de « quitter immédiatement » le Mali, un pays qu’elle a pourtant quitté déjà… plusieurs fois. Cette fois, pas de Barkhane, pas de fanfare, juste un dernier vol commercial avant la fermeture des rideaux.
Selon le Quai d’Orsay, la situation sécuritaire « se dégrade ». Traduction : les djihadistes du JNIM dictent leur loi, les stations-service sont à sec, et les routes sont devenues des loteries macabres. À Léré, quatorze civils maliens ont récemment payé le prix du chaos, pendant que Bamako tente tant bien que mal de garder la lumière allumée, au sens propre.
Les États-Unis et le Royaume-Uni, toujours prompts à imiter leurs vieux alliés, plient bagage eux aussi. Résultat : une capitale où les ambassades se vident plus vite qu’un réservoir d’essence à Gao.
Pendant ce temps, les Maliens, eux, restent. Pas par choix, mais parce qu’ils n’ont ni visa, ni vol commercial à attraper. En résumé : l’Occident fuit, le Mali brûle, et le reste du monde regarde… depuis la salle d’embarquement.
Wilfrid K./La rédaction
