Le Mali suffoque dans les vapeurs d’une crise pétrolière sans précédent. Pour la première fois, le président de la transition, le général Assimi Goïta, est sorti de son silence pour appeler ses concitoyens à la responsabilité. Confronté à une pénurie de carburant aggravée par les attaques du groupe djihadiste JNIM sur les camions-citernes, le chef de la junte a tenu à rappeler que « certaines solutions doivent aussi venir des familles ».
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Depuis plusieurs semaines, les files de véhicules s’allongent devant les stations-service, les prix flambent et les spéculations alimentent la grogne populaire. Dans un pays déjà fragilisé par l’insécurité, la rareté de l’essence et du gasoil paralyse le transport, l’économie et même la vie quotidienne. Goïta a exhorté les Maliens à réduire leurs déplacements, tout en condamnant fermement les détournements et la revente illicite de carburant, qu’il considère comme « un sabotage économique au profit de l’ennemi ».
L’armée malienne, de son côté, tente d’escorter les convois depuis les frontières, au prix de vies humaines et de véhicules incendiés. Mais le blocus menace de s’installer durablement. Entre guerre asymétrique et colère des réservoirs vides, le Mali teste les limites de sa résilience.
Wilfrid K. / La rédaction
