De plus en plus, les Béninois comprennent les nombreux avantages liés au nouveau Code électoral. Loin de marquer un recul comme le prétendent certains, ce code promeut, entre autres, des pratiques vertueuses au sein des partis politiques.
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Au Bénin, les lignes bougent. Et cela se fait remarquer dans tous les domaines de la vie. Que ce soit aux plans économique, culturel, sportif, touristique etc., tout bouge.
Le secteur politique, plus délicat et très sensible, n’échappe pas à ce vent de réformes. L’adoption par les députés d’un nouveau Code électoral en est d’ailleurs une illustration tangible.
Effectivement, la proposition de la loi 2024-13 modifiant et complétant la loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin inspirée par le député Aké Natondé est validée dans la nuit du mardi 05 mars 2024. Pour y arriver, il a fallu 79 voix favorables émis par les députés de la mouvance présidentielle, 28 voix négatives de l’opposition incarnée par le parti Les Démocrates (LD) et 01 abstention.
Au lendemain de ce vote, des voix se sont élevées pour critiquer cette nouvelle loi au motif qu’elle est exclusive et porteuse de crise. Mais avec du recul et à l’aune de divers éclairages, la raison prend de plus en plus le pas sur la passion et les considérations politiciennes.
Plus de parrainages fantaisistes
En tout cas, c’est clair aujourd’hui que ce nouveau Code électoral améliore sérieusement le système partisan au Bénin. Avec des avantages certains qui sécurisent et responsabilisent les acteurs politiques et leurs partis.
Entre autres avantages, les partis politiques sont renforcés, le leadership politique est raffermi au sein des partis politiques, un véritable coup de frein est apporté à la transhumance politique. Et dans le cas d’espèce, la loi est beaucoup plus précise au sujet des parrainages. Désormais et même en cas de désaccord, il n’est plus possible pour un député ou un maire de parrainer un autre candidat en dehors de son parti politique.
Sauf en cas d’accord de gouvernance établi préalablement entre les partis. Le seul cas où il pourra le faire, le bénéficiaire doit être issu d’un parti politique de la même obédience que le sien.
Autrement dit, un député ou un maire de la mouvance présidentielle, au cas où il ne serait pas d’accord avec le choix de son parti politique, ne pourra parrainer qu’un candidat d’un autre parti de la mouvance politique. Idem pour le député ou le maire d’un parti de l’opposition qui, dans les mêmes conditions, n’est autorisé qu’à parrainer un candidat issu d’un autre parti de l’opposition.
Mieux, un député qui démissionne de son parti avant la fin de la mandature en cours perd son siège au profit de son suppléant.
La finalité étant donc de mettre un terme au vagabondage politique en vogue dans notre pays. Une telle loi devrait mériter le soutien de tous les acteurs politiques. Quel que soit leur obédience politique.
Wilfrid KINT.