Comment raconter l’exil et la mémoire sans jamais désigner les bourreaux ? C’est le défi relevé par Philomé Robert dans son dernier roman, Port-au-Prince Cotonou, un écho sans retour. À travers le récit poignant de deux Haïtiens nonagénaires installés au Bénin, l’auteur explore les liens invisibles mais profonds qui unissent les peuples d’Haïti et du Bénin.
Les personnages traversent les souvenirs, les douleurs et les bonheurs d’une vie marquée par la migration, tout en mettant en lumière la force de l’amour et de la solidarité. Le roman ne se contente pas de raconter une histoire individuelle : il dessine une carte sensible des héritages culturels et des filiations historiques, reliant Atlantique et Afrique de l’Ouest.
Philomé Robert, journaliste et écrivain engagé, parvient à rendre tangible l’invisible, à donner voix à ceux que l’histoire a parfois oubliés. Sa prose fine et incisive fait résonner la mémoire collective dans une langue sobre mais émouvante.
Avec ce roman, le lecteur est invité à réfléchir sur les fractures de l’exil et la puissance des souvenirs, tout en découvrant la richesse des échanges culturels qui traversent océans et générations, de Port-au-Prince à Cotonou.
Wilfrid K. / La rédaction







Discussion about this post