L’annonce tonitruante de Donald Trump a secoué Abuja comme un coup de tonnerre. Samedi, le président américain, redevenu maître des effets de scène, a déclaré avoir « ordonné au Pentagone de planifier une action militaire au Nigeria », accusant le gouvernement de Bola Ahmed Tinubu de « fermer les yeux sur la persécution des chrétiens ».
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À Lagos, la réaction oscille entre méfiance et résignation. « Si cela aide à assurer la sécurité, pourquoi pas ? », a concédé Cyril Abaku, analyste politique, tout en reconnaissant que « le terrorisme est devenu un problème mondial ». Pour d’autres, ces menaces relèvent plutôt d’un coup politique que d’une réelle intention d’intervention.
Le président Tinubu n’a pas tardé à riposter. Dans une déclaration officielle, il a dénoncé « une caricature injuste du Nigeria », rappelant que le pays « reste une démocratie attachée à la coexistence religieuse ». Mais dans les rues, la crainte d’un durcissement diplomatique grandit, surtout après que Trump a menacé de « suspendre toute aide américaine ».
Entre Washington et Abuja, la tension monte. Derrière les slogans et les tweets présidentiels, une question persiste : jusqu’où ira Trump dans sa croisade contre un allié stratégique de l’Afrique de l’Ouest ?
Wilfrid K./La rédaction
