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GUINÉE : LE GÉNÉRAL QUI NE VOULAIT PAS PARTIR

General guinee

En Guinée, le suspense n’aura duré que pour la forme : le général Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir par un coup d’État en 2021, sera bien candidat à la présidentielle du 28 décembre 2025. Celui qui promettait solennellement de « rendre le pouvoir aux civils » s’apprête désormais à le conserver, dans un jeu électoral dont il a minutieusement redessiné les règles.

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Officiellement, la nouvelle Constitution et le code électoral ouvrent la voie à des candidatures indépendantes et à un « renouvellement politique ». En pratique, le dispositif semble taillé sur mesure pour le chef de la junte : caution exorbitante, parrainages contrôlés par des autorités nommées, opposition neutralisée, figures politiques exilées ou emprisonnées. Même les voix critiques des médias sont réduites au silence, dans ce que les observateurs décrivent comme « un climat de peur et d’auto-censure ».

Pourtant, Doumbouya peut compter sur une indulgence internationale remarquable. Paris, Bruxelles et Washington saluent sa « stabilité relative », oubliant sans doute qu’elle repose sur les baïonnettes et la censure. À défaut d’une élection pluraliste, la Guinée s’avance donc vers un scrutin à issue connue : celle d’un général devenu président, puis candidat à sa propre succession.

Wilfrid K./La rédaction

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