En Guinée-Bissau, le pouvoir change d’ambiance plus vite qu’une ampoule défectueuse. Ce mercredi, des tirs ont crépité près du palais présidentiel, comme pour rappeler à tous que la démocratie locale fonctionne parfois avec un silencieux… et parfois sans. Pendant ce temps, Umaro Sissoco Embaló, président autoproclamé vainqueur avec 65 % des voix selon son « dépouillement maison », annonçait avoir été arrêté. Coup d’État ? Dans ce pays, on en a vu tellement que l’expression commence à ressembler à une formule de politesse.
First Afrique TV : Votre fenêtre sur l’Afrique
Pour donner du relief à l’événement, le chef d’état-major Biague Na Ntan, son adjoint Mamadou Touré et le ministre de l’Intérieur Botché Candé auraient eux aussi été embarqués. Une rafle si complète qu’on pourrait croire à un casting pour une nouvelle telenovela politique : « Le Pouvoir pour les Nuls – Saison 204 ».
Évidemment, la présidentielle du 23 novembre n’a rien arrangé. Embaló s’est déclaré victorieux avec l’assurance d’un joueur de poker certain d’avoir un full… avant de découvrir qu’il jouait sans jeu de cartes. De son côté, Fernando Dias de Costa revendique la victoire avec la même décontraction : chez certains candidats, la confiance est un carburant inépuisable.
Et le peuple dans tout ça ? Il observe, stoïque, comme un public habitué aux rebondissements d’un spectacle dont il n’a pas demandé l’abonnement. En Guinée-Bissau, la satire n’a même plus besoin d’être écrite, elle se produit en temps réel, en direct et sans répétition.
Wilfrid K./La rédaction








Discussion about this post