À peine nommés, certains ministres du gouvernement Lecornu semblent déjà frappés d’une étrange amnésie : ils découvrent, stupéfaits, les décisions du pouvoir… qu’ils incarnent. L’un dénonce le manque de vision, l’autre s’inquiète du virage économique, un troisième redécouvre la vertu de la critique constructive, envers son propre chef.
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Sébastien Lecornu, lui, distribue les feuilles de route comme des anti-sèches avant un examen : « Lisez bien, mais évitez de corriger le sujet », aurait-il soufflé. Pendant ce temps, quelques nouveaux venus se demandent s’ils ont signé un contrat de travail ou une pétition.
Bruno Retailleau, fraîchement nommé, jure vouloir « dire la vérité ». Noble intention, sauf que cette vérité vise le gouvernement… dont il fait désormais partie. Une tradition bien française : critiquer le système dès qu’on obtient un bureau dedans.
Résultat : la cohésion ministérielle ressemble à un orchestre où chaque musicien joue sa propre partition, tout en saluant le chef. À ce rythme, le gouvernement n’aura pas besoin d’opposition : il s’en fabrique une, maison.
Wilfrid K./La rédaction
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