La France a encore ressorti ses banderoles et ses casseroles. Ce 18 septembre, plus de 354.000 manifestants, selon la police, soit « juste une promenade du dimanche » ont envahi les rues contre l’austérité. Les syndicats, eux, voient plutôt un raz-de-marée proche du million. Comme toujours, les chiffres s’entrechoquent, mais les pancartes parlent d’elles-mêmes : « Pas touche à nos droits », « On ne vit pas avec des coupes ».
À Paris, le cortège a défilé sans grabuge, sous l’œil attentif d’un dispositif policier massif, blindés compris, comme si la Bastille pouvait à nouveau tomber. Quelques interpellations, beaucoup de slogans, et surtout une ambiance déterminée mais bon enfant.
Cheminots, soignants, profs, étudiants, retraités : tout le monde avait sorti le gilet, la blouse ou le mégaphone. Une France plurielle, unie par une même rengaine : ras-le-bol des sacrifices, pendant que « les gros patrimoines grossissent ».
Le gouvernement, lui, promet de tenir le cap budgétaire. Mais la rue, qui n’a jamais perdu sa voix, semble décidée à en faire la bande-son de la rentrée. Dans un pays où manifester est presque un art national, la prochaine note pourrait être encore plus forte.
La rédaction
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