Coup de théâtre à l’Assemblée nationale. Mercredi 12 novembre, une large majorité de députés a voté la suspension de la réforme des retraites de 2023. Adoptée par 255 voix contre 146, la mesure, intégrée au budget de la Sécurité sociale pour 2026, a rassemblé un front inhabituel allant du Parti socialiste aux écologistes, en passant par le Rassemblement national, tandis que les députés Renaissance ont préféré s’abstenir.
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Présentée comme un geste d’apaisement du gouvernement Sébastien Lecornu envers le PS pour éviter une motion de censure, cette suspension est saluée par Olivier Faure comme une « victoire d’étape ». À droite, Bruno Retailleau dénonce une « capitulation politique » et fustige une « décision irresponsable » dictée par les équilibres partisans.
Dans le même élan, les députés ont rejeté le gel des pensions et des minima sociaux, une mesure d’économie supprimée par 308 voix contre 99. L’article devait limiter la progression des dépenses sociales en 2026, mais sa suppression illustre un climat parlementaire tendu où compromis et rapports de force redessinent les contours de la politique sociale française.
A.K.S. / La Rédaction
