Bruno Le Maire parle enfin. Et quand il parle, ce n’est pas pour compter les milliards, il n’en reste plus assez pour ça, mais pour vider son sac. Dans un entretien avec François Lenglet, l’ex-ministre de l’Économie devenu poète de la dette publique raconte ses années à Bercy, entre bureaucrates zélés, larmes de ministres et déficit abyssal.
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“Ils venaient tous pleurer dans mon bureau pour que je dépense plus”, confie-t-il. On l’imagine, serviette en cuir à la main, jouant les psys pour un gouvernement en crise de nerfs budgétaire. Ce même gouvernement qui, au passage, lui a gentiment claqué la porte du ministère des Armées, après un passage si court qu’on se demande s’il a eu le temps de repérer la cafétéria.
Accusé d’être “l’homme des 1 000 milliards de dette”, Le Maire se défend avec l’élégance d’un comptable désabusé : “Quelle fourberie !”. Traduction : je n’ai fait que suivre les ordres.
Dans un pays où la dette galope plus vite que les promesses, Bruno Le Maire se rêve en martyr de la raison économique. À force de compter, il a tout perdu, sauf le verbe. Et ça, c’est déjà un bon placement.
Wilfrid K./La rédaction







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