L’opposant camerounais Anicet Ekane, 74 ans, président de MANIDEM, est décédé dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2025, alors qu’il était en détention au sein du Secrétariat d’État à la Défense à Yaoundé. Son arrestation, le 24 octobre à Douala, faisait partie des rafles post-électorales qui ont suivi la présidentielle contestée d’octobre.
First Afrique TV : Votre fenêtre sur l’Afrique
Selon ses proches et ses avocats, Ekane souffrait de graves problèmes respiratoires et cardiaques. Ils dénoncent des refus répétés de transfert vers un hôpital civil malgré des demandes urgentes — un traitement médical jugé vital qui ne sera jamais venu.
Sa disparition a déclenché une onde de choc. Pour beaucoup, cette mort est plus qu’un drame personnel : elle symbolise l’état d’agitation dans lequel s’enfonce le pays, où l’opposition craint que la détention se transforme trop souvent en sentence. À l’international comme au Cameroun, on exige des réponses : comment un homme peut-il mourir en détention dans un pays prétendument démocratique ? Une enquête, pour l’instant annoncée par le gouvernement, suscite un scepticisme général.
Avec lui s’éteint une voix qui, pendant des décennies, s’est dressée contre l’immobilisme politique. Pour ses partisans, Ekane n’était pas qu’un homme politique : il représentait l’espoir, la parole libre et le risque assumé de réclamer justice. Ses derniers instants, dans un silence carcéral, posent aujourd’hui un défi tragique à la conscience nationale et internationale.
La rédaction







Discussion about this post