Le samedi matin, pendant que d’autres enfants jouent encore aux billes ou s’accrochent à leurs dessins animés, une partie de la jeunesse kényane se prépare déjà à défiler sous les projecteurs. Robes scintillantes, talons miniatures, maquillage savamment étalé. Les concours de mini-miss sont devenus de véritables cérémonies nationales officieuses, où l’enfance prend l’allure d’un défilé de haute couture. Les parents, eux, parlent d’ »investissement sur l’avenir ». Un avenir qui, visiblement, commence dès trois ans et exige déjà un budget digne d’un petit ministère.
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Dans les coulisses, les mères ajustent les couronnes pendant que les entraîneurs rappellent la posture, le sourire, la démarche. Le jury, imperturbable, note la grâce, la confiance, parfois même le « potentiel de star ». Ici, chaque récompense ressemble à une promesse; celle d’un contrat publicitaire, d’une carrière médiatique… ou au moins d’une photo bien cadrée pour les réseaux sociaux.
Mais derrière le strass, certains observateurs s’interrogent; où finit le jeu, où commence la pression ?
À force de transformer les enfants en mini-adultes parfaitement scénarisés, ne risque-t-on pas d’effacer la spontanéité de l’enfance ?
Qu’importe! Sur la scène, une fillette lève fièrement sa couronne. Applaudissements. Le futur vient peut-être de défiler en paillettes.
Wilfrid K./La rédaction







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