Le gouvernement sud-soudanais a fermement dénoncé, ce lundi, la décision des États-Unis de révoquer tous les visas accordés à ses ressortissants, qualifiant cette mesure de « profondément injuste » et « infondée ». Washington accuse Juba d’avoir refusé, dans les délais requis, le retour d’un individu expulsé du territoire américain. Le secrétaire d’État Marco Rubio a justifié cette décision par un manque de coopération du Soudan du Sud en matière de réadmission.
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Les autorités sud-soudanaises contestent cette version, affirmant que la personne concernée serait en réalité de nationalité congolaise. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères assure avoir fourni aux autorités américaines les preuves attestant que l’individu n’était pas un citoyen sud-soudanais. Le ministre de l’Information, Michael Makuei Lueth, a dénoncé une pression politique injustifiée de Washington, rappelant qu’aucune nation souveraine n’est obligée d’accepter des déportés étrangers.
Cette montée de tension survient dans un contexte déjà préoccupant. En mars, l’ONU alertait sur un possible retour à la guerre civile, alors que le vice-président Riek Machar est toujours en détention provisoire, après une attaque armée attribuée à ses partisans.
Le nombre de Sud-Soudanais touchés par la révocation des visas n’a pas été précisé. Washington maintient toutefois que tant que Juba ne coopérera pas pleinement, aucun nouveau visa ne sera accordé.
A.K.S./La rédaction
