Une fois les urnes refermées et les micros rangés, Guillaume Soro a troqué son costume de tribun contre celui de sage prêcheur. L’ancien chef rebelle, exclu du scrutin, s’est soudain souvenu que la paix était une vertu nationale. Depuis son communiqué, il invite les Ivoiriens à “rester calmes”, comme un chef d’orchestre rappelant à son public qu’il faut applaudir… mais sans casser les chaises.
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Pendant que les bulletins dorment encore dans les bureaux de vote, Soro, désormais en mode “paix et amour”, semble jouer la carte de la rédemption politique. Il appelle à la tolérance, à la responsabilité et, surtout, à attendre les résultats sans trop hausser le ton.
À Abidjan, certains y voient une révélation tardive : celui qui jadis maniait les armes prêche désormais la retenue. D’autres ironisent : “Après la bagarre, il reste toujours un sage pour dire qu’il ne fallait pas se battre.”
Mais une chose est sûre, dans l’arène ivoirienne, chaque ex-combattant finit prophète de la paix. Et pendant que Soro en appelle à la réconciliation, le pays, lui, attend de voir si ses mots pèseront plus lourd que les urnes.
Wilfrid K./La rédaction







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