Devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale, Abdoulaye Bio Tchané est venu défendre un budget 2026 qui, bien que contenu, se veut stratégique. Avec une enveloppe de 8,6 milliards F CFA, le ministre d’État chargé du Développement et de la Coordination de l’Action gouvernementale mise sur la cohérence, l’anticipation et la préparation du futur. Une somme calibrée, répartie entre 5,55 milliards F CFA de dépenses ordinaires et 3,09 milliards F CFA d’investissements destinés à deux projets phares : le renforcement du cadre national de planification (PEPRCP) et le programme de capacitation des territoires pour une transformation socioéconomique durable (ProPACTSET).
First Afrique TV : Votre fenêtre sur l’Afrique
L’essentiel du budget 2026 se joue dans la fabrique du long terme. Le ministère devra finaliser le Plan national de développement 2026-2035, concevoir le nouveau Programme d’action du gouvernement et accompagner l’opérationnalisation de la vision nationale de développement 2060. Ce chantier de prospective nationale s’accompagne d’objectifs plus immédiats : accélérer la Stratégie d’inclusion financière, renforcer l’institutionnalisation de l’évaluation publique et doter le pays de normes de référence plus robustes.
Le portefeuille prévoit également un accent fort sur la capacitation des acteurs locaux, une condition essentielle pour la transformation durable des territoires. Enfin, l’opérationnalisation du Cadre décennal d’action pour l’accélération des Objectifs de développement durable vient compléter ce dispositif orienté vers une gouvernance plus rigoureuse, plus lisible et plus efficace.
Sans éclats inutiles, Bio Tchané défend un budget qui parie sur la méthode plutôt que sur la démesure : un investissement patient dans la mécanique même du développement.
Wilfrid K./La rédaction
