Le long parcours administratif du parti « Le Libéral » vient de virer au fiasco judiciaire. Dans une déclaration rendue publique, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique (MISP) a révélé l’arrestation de deux cadres de son département, soupçonnés d’avoir monnayé la délivrance du récépissé provisoire accordé le 28 avril 2025 à la nouvelle formation politique. Le dossier, déposé une première fois le 2 août 2024, avait déjà fait l’objet de trois retours pour insuffisances techniques avant d’être finalement validé, après congrès constitutif, le 25 avril dernier.
Selon le ministre, un agent de la Direction des Affaires intérieures et des Cultes aurait proposé « des facilitations contre rémunération » au principal responsable du parti, avant d’impliquer un second fonctionnaire de la Direction des Partis politiques et des Affaires électorales. Des « sommes importantes » auraient été versées pour accélérer la procédure d’enregistrement, pourtant strictement encadrée par la charte des partis politiques modifiée en 2019.
Informé d’« indications crédibles », le MISP a ordonné l’interpellation des deux agents et du présumé corrupteur par la Brigade économique et financière de la Police républicaine. Les fonctionnaires sont immédiatement suspendus, « sans préjudice des poursuites » à venir, a-t‑il précisé. Le ministre assure que la transparence demeure « non négociable » dans la gestion des dossiers politiques, rappelant que l’obtention du récépissé définitif reste conditionnée au respect scrupuleux des règles.
Cette affaire relance le débat sur l’intégrité de l’administration face aux ambitions partisanes, à quelques mois d’importantes échéances électorales.
Wilfrid K./La rédaction







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