À ceux qui attendaient un grand chambardement ou une pluie de nouvelles étoiles, la nouvelle configuration du haut commandement des Forces de Défense et de Sécurité béninoises a calmement rappelé une évidence : personne n’a changé de chaise. Ici, pas de promotions éclatantes ni de jeux de chaises musicales, mais une confirmation assumée de responsables déjà en fonction, solidement installés dans l’architecture sécuritaire nationale.
Le général d’armée aérienne Bertin Bada, les généraux de corps d’armée Fructueux C. A. Gbaguidi et Abou Issa, les généraux de brigade Djimon D. Tevoedjre et Faïzou Gomina, ainsi que l’inspecteur général de police Brice K. Allowanou, poursuivent leurs missions respectives. La configuration annoncée ne crée pas de rupture : elle consacre une continuité stratégique, dans un contexte régional où l’improvisation n’est plus une option.
Ce choix, loin d’être anodin, envoie un message clair : la stabilité prime sur le spectacle. Dans une sous-région secouée par des crises sécuritaires récurrentes, le Bénin mise sur l’expérience, la cohérence et la maîtrise des dossiers plutôt que sur l’effet d’annonce. La défense ne se gouverne pas à coups de surprises, mais par une lecture froide des enjeux.
Ainsi, le haut commandement ne se réinvente pas, il se confirme. Une manière discrète mais ferme de rappeler que, dans les affaires de sécurité nationale, la continuité peut aussi être une stratégie.
Wilfrid K./La rédaction






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